Dossier spécial

LA GESTION DE TRÉSORERIE : FACTEUR CLÉ DE LA SANTÉ DE L’ENTREPRISE

Une entreprise, qu’elle soit ou non à but lucratif, doit avoir les ressources nécessaires pour faire face à ses dépenses courantes. Elle a également le devoir de rentabiliser ses rentrées d’argent dans une logique saine.
Dans ce cadre, bien gérer sa trésorerie, c’est réussir à maintenir le solde du compte au plus près de zéro. Sans insuffisance ni excès de financement. Dans un cas, l’entreprise, faute de liquidités disponibles, aura du mal à couvrir ses dépenses immédiates ; dans l’autre, elle immobilise de l’argent sans raison et sans le faire fructifier. Il est donc préférable de placer les excédents de trésorerie, à la condition sine qua non de pouvoir en disposer facilement pour faire face à des besoins à court terme.
Dans cet exercice, toute la problématique consiste à arbitrer entre rendement et liquidité du placement.

 

Il arrive quelquefois que les entreprises négligent l’optimisation de la gestion de leur trésorerie et aussi, par manque de temps ou de ressources, passer d’une situation d’excédent non optimisé à une utilisation de crédit court terme. Ce décalage peut générer alors des répercussions sur la rentabilité de l’entreprise.
Une gestion performante des liquidités passe d’abord par une optimisation efƒcace des flux pour rentabiliser au mieux les décaissements et les encaissements, grâce notamment à la mise en place d’un plan de trésorerie.
Ensuite, l’entreprise doit s’intéresser au placement de ses excédents en arbitrant au cas par cas et en fonction de la structure de sa trésorerie en terme de disponibilité : une partie des fonds reste en compte à vue, une autre peut être placée à trois ou six mois, une troisième à plus long terme, de douze à soixante mois.

 

 

 

Il existe par ailleurs des possibilités multiples d’optimisation de la trésorerie à travers la centralisation ou cash pooling.
L’objectif est de centraliser automatiquement sur une entité l’ensemble des comptes bancaires de l’entreprise ou du Groupe sans avoir besoin d’ordonner des mouvements de fonds. Loin d’être réservée aux grands groupes, cette méthode de gestion est également adaptée aux PME.
En regroupant ses excédents de trésorerie et ses besoins de financements, l’entreprise ou le groupe bénéficie d’une vision globale de sa trésorerie et optimise ainsi sa gestion.

INNOVATION

La BMCI a lancé un nouveau produit Cash Management : « Coffre-Fort Intelligent – Crédit Sur Fichier » pour sa clientèle Corporate. Cette solution innovante permet aux entreprises de sécuriser la gestion de leurs flux espèces et d’optimiser leur trésorerie.

Ce nouveau produit met l’accent sur les fortes capacités et les innovations du Cash Management de la BMCI au service du développement des clients Corporate. Comme l’a déclaré Idriss Bensmail, Membre du Directoire en Charge de la Banque d’Entreprise, «Le lancement en avant-première par la BMCI du Coffre-Fort Intelligent au Maroc s’inscrit dans notre dynamique constante pour apporter à nos clients l’innovation technologique aƒin de contribuer à leur développement ». Cette solution innovante de la BMCI, développée en collaboration avec un partenaire, permet aux entreprises :

  • la sécurisation des recettes espèces : dès leurs dépôts dans le Coffre-Fort Intelligent, elles sont inaccessibles et couvertes par une assurance ;
  • la traçabilité et l’optimisation de la gestion de trésorerie : les dépôts sont suivis en temps réel et le compte du client est crédité dès le lendemain du dépôt des montants dans le Coffre-Fort Intelligent ;
  • la simplification au quotidien : réduction considérable des fréquences de ramassage de fonds et/ou des dépôts quotidiens des fonds à la Banque, suppression des caisses contradictoires, gestion immédiate des faux billets, prévention de la fraude, … autant d’avantages pour sécuriser la gestion des flux des pièces et optimiser la trésorerie des entreprises.

Parole d’experts

ALLIER PRUDENCE ET RENTABILITÉ

1- Rationaliser sa trésorerie 

En fonction de ses engagements ƒinanciers à court ou moyen terme, l’entreprise doit conserver les fonds nécessaires, avec de préférence une marge de sécurité de 3 mois. Un solde de trésorerie trop conséquent traduit un déƒicit de gestion et peut engendrer un manque à gagner important

2- Identifier les solutions de placement

Plusieurs solutions de placement des excédents sont disponibles suivant la rémunération attendue et la disponibilité des fonds conƒiés. Une stratégie ƒicelée anticipant les besoins de trésorerie de l’entreprise permet d’établir une relation de conƒiance équilibrée avec son banquier.

3- Anticiper ses flux financiers

Il est important de prévoir ses recettes et de calculer ses besoins en fonds de roulement ainsi que ses investissements prévisionnels à court et moyen terme, particulièrement en période de forte croissance, pour savoir concrètement de quel excédent de trésorerie l’entreprise bénéƒicie.


Nawal Senhaji, Responsable du Cash Management BMCI